La race est originaire du Japon, dans la préfecture d’Akita, région montagneuse située au nord de l’île de Honshu. L’Akita inu (秋田犬) signifiant chien d’Akita, est l’une des 6 races natives du japon.
Descendant des Akita matagi ou matagi inu (matagi signifiant chasseur), chiens de moyenne taille de la région, destinés à la chasse au gros gibier (sanglier, ours..) ainsi qu’à la garde de biens et propriétés des nobles durant l’ère Edo (1603-1867). Durant cette ère, la région connut de nombreuses guerres et révoltes. La peur et la famine poussèrent la population à se munir de chiens de gardes, influençant ainsi une sélection vers des chiens de plus grande taille et à la carrure plus large.
Au cours de l’ere Meiji (1868-1912), les combats de chiens sont devenus populaires au sein de toutes les classes sociales. Les nombreux croisements avec des races occidentales, effectués afin d’obtenir des chiens plus grands et puissants conduisirent la race à sa quasi disparition.
C’est au début de l’air Taisho (1912-1926) que les premiers articles en faveur de la préservation des races japonaises furent publiés, notamment par le Dr Shozaburo Watase, professeur à l’université de Tokyo, qui élaborera la loi de protection des monuments naturels.
En 1927 M. Shigeie Izumi, maire d’Odate, inquiet des croisements effaçant petit à petit le type « japonais » (Queue enroulée, oreilles dressées, yeux en graine de ginkgo…) et souhaitant préserver la race fonda l’Akita Inu Hozonkai (秋田犬保存会 – AKIHO)
En 1928, est formée la Nihon Ken Hozonkai (NIPPO), organisation dédiée à la préservation des 6 races de spitz natives de l’archipel japonais. C’est grâce à cette organisation qu’en 1931 L’Akita inu est déclaré Monument Naturel Vivant. Afin de restaurer la race ancestrale, des représentants furent envoyés dans les campagnes et villages isolés de Matagi afin de trouver des chiens épargnés par les croisements. 9 géniteurs furent désignés monuments historiques et inscrits au patrimoine national
Durant la seconde guerre mondiale, est ordonnée la saisie de tous les chiens à l’exception des bergers allemand afin de fournir de la fourrure pour les équipements militaires, anéantissant ainsi des années d’efforts pour reconstituer la race. Afin de sauver leurs chiens, certains cynophiles les cachèrent dans les montagnes chez des fermiers et des Matagi, d’autres firent des croisements avec des bergers allemands.
A la fin de la guerre, deux lignés d’Akita se distinguèrent : La lignée Dewa et la lignée Ichinoseki. Du croisements de ces lignées sont issus tous les Akita inu et Américain actuels.
Kongo-go, chien issu de ces lignées avec une forte influence Dewa, fut primé en exposition à Tokyo. C’est par ce chien qu’augmenta la popularité de la race Akita. Néanmoins son physique portaient encore trop l’influence du Mastiff et du Berger Allemand et avait perdu beaucoup des traits des chiens japonais, ce que déplorèrent les amateurs de la race « ancestrale ».
A cette époque, des militaires américains stationnés au Japon se sont intéressés à la race et beaucoup ont ramené des chiens avec eux. Ces Akita plus larges aux influence de Berger Allemand, sont devenus le fondement de la race aux États-Unis. Au Japon, un mouvement pour ramener l’Akita à son état «d’origine» s’est créé. Un vaste programme d’élevage pour sélectionner le type japonais a commencé, conduisant à la création de l’Akita inu moderne dont l’influence dewa a quasiment disparuD