EDUCATION

Le MYTHE de la DOMINANCE

RÉSUMÉ : La dominance n’est pas un trait de caractère fixe. Elle n’est jamais interspecifique. Il n’y a pas de loup alpha, une meute est une structure familiale ! L’idée s’est développée sur de mauvaises observations biaisées et a été diffusée et utilisé chez l’humain dans un but sociologique.

Ces derniers temps je vois revenir un peu partout le terme de ” dominance “, que ce soit dans les familles de mes chiots, les visiteurs, en balades canines ou sur ce groupe, il y a toujours quelqu’un pour parler de son chien dominant.

Bien que démenti et prouvée fausse à de nombreuses reprises, y compris depuis plus de 20 ans cette idée de dominant, continue de se propager à travers la bouches et les écrits de propriétaires de chiens ou pire encore de vétérinaires, éducateurs et éleveurs ! Un manque de compréhension du chien, des croyances archaïques, un manque de termes ou de compréhension pour parler de certains comportements et la tendance à interpréter selon ses références. Bref ! plein de raisons font que ces idées reçues de dominance perdurent !

Alors comme chaque fois ça blesse mon petit cœur d’éthologue …

? NON il n’y a pas de chien dominant, de race dominante et NON votre chien ne cherche pas à vous dominer vous humain, de même qu’il ne cherche pas à dominer ses congénères.

➡️Qu’est ce que la dominance ?

La dominance est un terme utilisé en éthologie uniquement pour parler de la résultante d’une interaction entre deux individus .

Il ne s’agit donc jamais d’un trait de caractère fixe , d’un comportement, d’un statut, ou d’une hiérarchie, mais uniquement de la qualification d’un résultat ponctuel et fluctuant en fonction des interactions, des motivations vis à vis d’une ressources, des individus et de leur état physique et émotionnel du moment…

Par exemple on observe une interaction au sein d’un groupe de chiens errants et on dira qu’il y a eu dominance du sujet 1 sur le sujet 2 suite a un conflit pour s’approprier une ressource. À aucun moment le sujet 1 est considéré comme un dominant, à aucun moment on dira que le sujet 1 est le chef, le dominant, l’alpha… et au contraire aux cours des observations on observe quasiment autant la dominance du sujet 1 et 2 dans les différentes interactions qu’ils peuvent avoir.

Le mot dominance est donc juste un terme utilisé pour parler d’un résultat et cela uniquement dans les interactions intraspecifiques (c’est a dire entre individus d’une même espèce). Jamais au grand jamais on utilisera le terme dominance pour parler des résultats d’une interaction entre individus d’espèces différentes !

➡️Mais alors d’où vient ce mythe du dominant ?

On est juste après la 2nd guerre mondial, Mr Schenkel, pionnier de la sociologie du loup publie un article suite à des observations dans un parc zoologique sur un groupe de loups, adultes et jeunes provenant de tout horizon une “meute” reconstituée(dans ce cas là on parle de groupe une meute étant une structure familiale), il parle donc de compétition et de dominance, d’animaux alpha, de couple dominant.

Et Comme bien souvent la vulgarisation scientifique sert une idéologie politique. On prend une observation ou une hypothèse scientifique, on reformule, simplifie et généralise, on ignore, les biais et discussion, les études contradictoires et ainsi on se sert de la science pour valider son opinion ou l’idée que l’on souhaite diffuser et ainsi on arrive à convaincre la masse populaire que la théorie du plus fort est ce qui régit la nature, que les chiens mangent du blé ou même que les juifs sont inférieurs…

Dans notre cas, ici on souhaite développer l’image du leadership humain, le puissants mâle alpha bien loti par la nature, qui dirige et a accès aux ressources en priorité, l’économie des grosses entreprises qui écrasent les petites, l’image de la femme comme inférieur à l’homme, de l’homme qui dirige, protège et survient au besoin de sa famille. Ben oui en tout premier lieu on parlait de couple dominant, mais bon, ça, ça diffusait pas la bonne image, Donc oui mâle alpha c’est mieux ? (Pourtant tout ceux qui comme moi ont travaillé avec des loups pourront vous le dire, les mâles sont vraiiiiment bien gentils et patients, très concilient face aux femelles qui leur tombent dessus pour des broutilles) et que dire des pauvres oméga, tête de turc de la meute dont l’utilité première est la cohésion du groupe en servant de défouloir ! Belle idée encore à diffuser dans la société humaine ? Bref vous l’aurez compris, cette idée à vite été diffusée partout et particulièrement dans le monde économique . Bien sûr ils ont fait pareil avec énormément d’autres espèces notamment en primates, Comme avec les babouins, diffusant l’images des gros mâles qui se tapent dessus et corrigeant enfants et femelles qui leur désobéissent, et au diable Thelma Rowell et ses observation dans la nature de groupes harmonieux et coopératifs où aucune hiérarchie n’existe, pas même entre les deux sexes ! ???

➡️Qu’en est il vraiment ?

Toutes les observations dans la nature démontrent que les loups vivent en structures familiales ! Un couple, leurs jeunes des années précédentes et leur chiots de l’année. Donc de la même façon qu’on ne va pas dire qu’un couple d’humains dominent leur enfants, ou que Mr est le dominant de la famille, l’alpha le seul, le vrai (même si certains l’espèrent encore ?, on ne le dira pas pour les loup. Dominance et protection/éducation sont des choses bien différentes !

Bien sûr chez les loups comme chez les Humains, on observe un tas de type de familles, comme des familles recomposées, des rassemblements de plusieurs familles (tribu)… et toutes sont basées avant tout que la coopération et le partage des tâches en fonction des capacités de chacun !

Et pour les chiens, hors intervention humaine, leurs organisations sociales ont plutôt tendance à l’être sur le modèle communautaire (partage de territoire) pouvant être collaboratif à certaines occasions (chasse, protection des petits) et totalement non collaboratif à d’autres occasions (partage de certaines ressources surtout lorsqu’elles se font rares).

Il n’y a jamais de hiérarchie établie avec un ou plusieurs dominants/chefs au sens statutaire. Par contre les interactions se soldant par la dominance d’un individu sur un autre sont fréquentes, lorsque des ressources sont en jeu. En dehors du modèle communautaire, c’est le modèle familial qui prévaut durant la phase d’élevage des petits avec comme particularité d’être de type matriarcal puisque le père est absent du tableau (contrairement au loup). Sur les races de chiens plus primitives, le modèle communautaire est souvent très similaires a celui du loup.

➡️Pourquoi est ce important d’arrêter de propager cette idée?

Déjà par ce que rétablir la vérité sur une meute de loup c’est pas mal.

Ensuite par ce que comprendre comment fonctionne son chien et arrêter de lui octroyer de fausses intentions c’est mieux pour avoir une meilleure relation et moins d’énervement inutile ! Par exemple un chien qui grogne ne cherche pas à affirmer une dominance, mais juste a s’exprimer, protéger une ressource, exprimer une peur, un besoin. Un chien qui zigne (chevauchent), qui joue à la bagarre en retournant les autres…ne cherchent pas à imposer un statut

Aussi c’est dangereux de croire qu’une dominance entre différentes espèces est possible et donc qu’il faut être le dominant pour que son chien écoute. Cela a mené et mène malheureusement encore à une relation toxique et souvent brutale à vouloir diriger chaque fait et geste de son chien ainsi que vouloir le “soumettre ” pour se faire écouter.

Il y a aussi actuellement à la mode le chien régulateur, qui se veut un vrai “leader ” ou un “bon dominant” aux yeux de l’éducateur qui l’emploi et qui est bien souvent un chien imposant en taille, qui donne une impression de calmer les autres quand on l’emploi. Mais qui dans les faits va être soit un anxieux qui veut plus d’espace et de calme et le réclame a coup de pincement, soit carrément un agressif et forcément, comme dans la plupart des cas les autres ne veulent pas se faire latter la gueule, ben ça calme. C’est un peu comme un groupe d’humains enfermés avec une personne colérique et ou agressive ou une qui veut tout diriger. La majorité des personnes enfermer avec, vont faire profil bas, voir vont chercher a désamorcer les conflits.

Or avec des chiens comme le Shikoku il se peut que votre chien rentre carrément dans le lard du chien “régulateur” par ras le bol de ce “trou de cul”, mais il est aussi fort possible si le régulateur est assez impressionnant, qu’il s’écrase devant celui ci, mais qu’en dehors de ces séances sa réactivité aux congénères augmente…

On en demande tant à notre chien : s’adapter à la vie humaine, abandonner ses instincts, être patient, attentif, être motivé quand l’humain l’est, mais savoir rester calme et posé quand ce dernier est fatigué… On veut qu’il soit content de nous voir rentrer du travail, mais sans être trop excité, indépendant, mais à attentif à nos humeurs.

Avoir un chien qui obéit par peur, sans joie, sans motivation, n’est pas une réussite à mes yeux. Je préfère que vous puissiez vivre ensemble, dans la meilleure relation possible. Bien sûr, cela implique des compromis et une adaptation de la part de chacun.

Le Shikoku est un chien qui réfléchit beaucoup, si vous voulez une relation où le chien vous écoute, il est important que votre relation soit basée sur la confiance, ainsi si vraiment il a confiance en vous et que vous vous placez en Parent de substitution juste et logique, il vous écoutera car vos décisions ont du sens et sont bonnes pour lui.

Donc laisser tomber le assis/ coucher pour tout est n’importe quoi qui ne font que montrer aux chiens que vos ordres sont inutiles et ne servent à rien d’autre qu’à flatter votre égaux. De même ont ne le rappel pas pour rien durant l’apprentissage surtout à l’adolescence, jamais pour quelque chose de négatif (punition, remise en laisse, fin de jeux…).

Un chiot à besoin d’un cadre et pour comprendre les règles qui s’appliquent, il faut pouvoir lui dire « non » et lui faire comprendre ses erreurs. Néanmoins nul besoin de violence, de cris, de “soumettre” le chien ou de le plaquer au sol et autre connerie du genre ! et surtout, quoi qu’il arrive on ne le prend jamais par la peau du cou !!! Cela est synonyme de mise à mort dans le langage canin et vous briseriez toute relation de confiance. 

De même, je ne recommande pas l’usage systématique des friandises, surtout pour le rappel. Vous ne seriez plus qu’un distributeur de friandises aux yeux du chiens. Du coup sans friandises vous risquez de ne plus l’intéresser et avec il y aura toujours le risque qu’il trouve plus intéressant, surtout si les friandises ne sont pas nouvelles.

Les règles à la maison doivent être logiques et toujours les mêmes, si vous décidez que le chien n’ira pas sur le canapé par exemple, vous ne le laissez jamais monter, pas quand il est chiot, pas quand il y a des invités…cette règle ne doit pas avoir d’exception. Personnellement je trouve que la relation n’en est que meilleur lorsqu’on les laisse partager canapé et lit. Les canidés sauvages passent une grande partie de leur temps en phase de repos, phase très importantes socialement, moment de détente, toilette, et câlins ou tous partage le même couchage, parfait pour tisser de solides liens !

Chiot il fera tout ce que vous voulez pour vous faire plaisir, quelque soit l’éducation, mais arrivé à l’adolescence, quand il commencera à réfléchir par lui même, c’est là que vous verrez la différence. Car un Shikoku qui se dit que votre ordre ne sert à rien est un Shikoku qui ne viendra au rappel que lorsqu’il aura fini de sentir ce qui l’intéresse et vos friandises pff, il les connaît déjà. Il faudra donc éviter les cours chiot où pendant 10 minutes ont demande assis au chiots, pas bouger ou coucher… Souvent ça les ennuie vite, il l’a déjà fait une fois pour vous faire plaisir, mais ça n’a pas de sens, pourquoi s’asseoir encore et encore maintenant, en plus des fois le sol est mouillé et puis il voit bien que c’est le Mr là-bas qui veut le faire s’asseoir.

Bref, je conseille fortement d’éviter la traditionnelle relation Homme/chien occidentale où l’on veut des chiens robots qui ne réfléchissent pas et font tout ce qu’on leur dit instantanément. On leur dit où est quand dormir, manger, s’asseoir quand on veut pour tout et rien, alors après, forcement, on dit le Shikoku têtu car il sa propre volonté et réflexion et qu’il n’écoute pas nos demandes qui ne lui font pas sens. Donner des libertés à son chien, c’est développer une relation de confiance où le chien fera ce qu’on attend de lui sans avoir à lui demander.

Soyez bienveillant !

Laissez le temps à votre chiot d’observer et de prendre du recul pour mieux analyser son environnement ou une nouvelle situation.

Renforcez vos liens et le suivis naturel en lui laissant l’occasion dans des endroits sécurisés de vous suivre de lui même. Laissez le s’éloigner pour explorer son environnement. Ne le rappelez pas dés qu’il s’éloigne et laissez le revenir vers vous de lui même.

Soyez là pour lui et apprenez à l’observer pour mieux le comprendre et lui faire confiance !

 

Apprentissage de la propreté

Un chiot bien sevré va naturellement devenir propre et ne pas faire ses besoin dans son espace de vie, mais à deux mois, tous les chiots ne sont pas encore physiquement capable de se retenir 6-7h, l’erreur consiste donc à ne pas le sortir suffisamment.

Il faut le sortir toutes les 3-4 heures et également après un repas ou une période de sommeil.

Le chiot doit aussi prendre possession des lieux et comprendre que cette nouvelle maison est son lieux de vie. Un chiot bien sevré est en fait déjà propre selon les critères des chiens, en effet, depuis tout jeune, leur mère leur à appris à ne pas faire là où ils dorment, mais nos pièces sont grandes et pour eux dormir à un endroit et faire un peu plus loin et tout à fait compatible.

 Privilégiez donc les temps en extérieur sur de l’herbe, à jouer dehors et ainsi à favoriser naturellement le fait de faire ses besoins en extérieur.

En votre présence, Il faut toujours l’avoir à l’œil ! Tant qu’il dort et qu’il reste couché, on le laisse tranquille. Dès qu’il se lève, on l’emmène dehors et on le laisse tranquille jusqu’à ce qu’il fasse ses besoin, puis on le félicite chaleureusement et on joue avec lui. Il faut surveiller les signes, il va s’éloigner un peu, renifler le sol, tourner… Certains pleurnichent un peu, très discrètement avant de chercher un coin et c’est là que vous devez intervenir et le porter là où il peut faire ses besoins. Félicitez à outrance avec joie toutes crottes et Pipi en extérieur. Progressivement on espace les sorties. Ainsi, on lui donne très peu l’occasion de faire ses besoins à l’intérieur.

Il faut bannir les sanctions qui ne servent à rien, le nettoyage en sa présence, l’utilisation de journaux, de tapis ou d’alèse de propreté qui apprennent en fait au chiot à se soulager à l’intérieur. Ne laissez pas de tissus, tapis, matelas au sol tant qu’il n’est pas propre.

A l’extérieur, soyez patient, le Shikoku aime trouver l’endroit parfait pour poser sa crotte, souvent un peu caché, derrière un buisson. Aussi, ne mettez pas fin à la balade juste après car sinon il prendra l’habitude de traîner le plus longtemps possible, pour rester dehors plus longtemps. Ils sont malins et le jour où vous aurez besoin d’aller vite et de raccourcir la balade, vous aller pester.

 Comprenez que c’est encore un bébé qui ne pourra pas ce retenir lors de vos longues absences obligatoires comme pour le travail. Cette situation n’est en effet pas idéale mais vous devez l’acceptez et être patient.

 

SOCIABILISER SON CHIOT

Pour avoir un chien adulte capable de s’adapter à de nouvelles situations ou environnement il est important petit de bien le sociabiliser, de lui laisser le temps d’observer et découvrir le monde et toutes les nouveautés.

Les deux premières années il faudra pouvoir lui consacrer beaucoup de temps. Il faut avoir le temps de l’emmener dans un maximum d’endroits, en ville, au marché, au restaurant, au parc pour voir des enfants….pour bien le sociabiliser. Par exemple si vous n’allez pas régulièrement en ville pendant les deux premières années, le jour où vous y retournerez, il aura peur et vous pourrez pas le faire avancer, pareil si il ne rencontre pas régulièrement des étrangers, des enfants (autres que les votres)…

Personnellement je limite l’usage des friandises en éducation, mais c’est justement pendant les phase de socialisation que je vais en utiliser et par friandises j’entends en faite des knacki ! mais n’importe quelle friandise très apétante avec une forte odeur fera l’affaire. Dés que sort mon chiot ou jeune chien j’emmène donc avec moi un sachet de petit morceaux de knacki que je glisse dans ma poche en le gardant ouvert pour y accéder rapidement sans avoir à sortir le sachet, car on ne sait jamais quand quelque chose pourra soudainement inquiéter votre chiot (un skate bord sur des pavés, un gros bruit, un sdf qui sent fort l’alcool, une personne avec une canne…) J’ai donc du coup toujours des sachets de morceaux de knacki dans mon congélateur prêt en cas de besoin lorsqu’on décide de sortir avec le chiot et toute occasion est bonne pour cela (marché, sortie en ville, aller dans la famille ou les amis, aller récupérer ses enfants à l’école…) Ce n’est certes pas une friandises naturelle qualitative, mais ça à l’avantage de ne pas coûter cher, de décongeler vite et surtout d’être très très efficace même pour un chien peu gourmand.

Le but n’est pas d’en distribuer des tonnes, mais de pouvoir détourner facilement l’attention du chiot pour qu’il ne reste pas bloqué sur ce qui l’effraie et de positiver l’expérience. Les shikoku ne sont pas des chiens peureux, mais étant beaucoup dans l’observation et la réflexion ils peuvent se montrer méfiants. On va donc dans un premier temps leur laisser la possibilité d’observer, de prendre les odeurs, mais si un chiot bloque, se fige et refuse d’avancer, c’est là qu’on va utiliser une knacki en l’agitant un peu sous la truffe et en lui donnant un bout. Le but étant d’induire un mouvement, de le faire avancer un peu. Le mouvement aide beaucoup à diminuer le stress et lui permettra d’observer sous différents angles. On ne le force jamais à avancer en tirant sur la laisse. On va au contraire laisser du mou et s’éloigner de plusieurs mètres pour l’inciter à nous suivre. Il ne faut pas hésiter à s’accroupir, l’appeler, l’appâter avec la friandises. Si le chiot recule, on le laisse reculer et marcher (voir courir) dans un premier temps dans la direction qu’il souhaite, il pourra ainsi observer de plus loin.

Pour comprendre que la situation n’a rien de dangereuse, le chien doit pouvoir réfléchir calmement. Inutile donc de s’acharner si le chien est en situation de stress important ou encore pire en état automatique de fuite. N’hésitez pas  donc à l’amener se balader dans un endroit calme de verdure avec plein d’odeurs d’autres chiens pour le détendre et ne pas rester sur cet « echec » on reviendra un autre jour travailler cela plus en douceur  (par exemple en revenant avec un chien adulte connu qui lui est très à l’aise dans la foule, dans un lieu avec moins de monde et de bruit).N’hésitez pas si vous rencontrez ce genre de situation avec votre chien à faire appel à un professionnel.

Bien sûr vous devez vous poser la question des endroits que vous serez amener à rencontrer avec lui et de l’utilité ou non de lui imposer certaines situations. En effet si vous vivez à la campagne et que vous ne serais jamais amené à emmener votre chien en ville avec vous, il n’est pas utile d’habituer et d’imposer à son chien un endroit rempli de monde et de bruit comme un marché ou un restaurant

Avec les autres chiens :

 Les Shikoku sont des chiens souvent très à cheval sur la communication canine et qui supportent mal les chiens foufous qui ne savent pas communiquer et qui viennent directement sur eux. De leur coté, les shikoku communiquent énormément par grognement et peuvent avoir la facilement la crête sur le dos qui se hérisse, ce qui est  souvent mal compris par les autres chiens (et les humains autour) et qui peu mener à des agressions bien souvent initiées par d’autres chiens. Les balades canines régulières leur permettent justement d’apprendre à s’adapter à ces congénères qui ne « parlent pas la même langue qu’eux », mais attention ne vous attendez pas à un chien qui joue avec tous les autres. Ne vous attendez pas non plus a ce que jamais il ne se retrouve en situation de confrontation ! La communication canine passe aussi par des confrontations, des rixes entre deux individus qui peuvent être impressionnantes à voir, mais qui sont surtout des démonstrations de forces ou des recadrages contrôlés ! Sociable ne veut pas dire aimer et jouer avec tous les autres congénères. Comme pour nous il aura des congénères avec lesquels il se liera d’amitié, d’autres qu’il tolérera sans chercher le contact et d’autres avec lesquels ça ne passera pas, à nous donc de lui éviter les interactions non désirées avec ces derniers.

Pour une bonne socialisation avec les congénères, il est nécessaire qu’il en rencontre notamment en terrain neutre. Je recommande pour cela les balades canine via les groupes régionaux facebook. Ces balades devront être nombreuses et régulières, idéalement plusieurs fois pas semaines, mais ce n’est pas tant la quantité, mais la qualité qu’il faudra amener.

Il faudra donc bien choisir les chiens avec qui il interagira afin d’éviter une mauvaise rencontre qui pourrait le rendre ensuite « agressif » ou « harceleur ». Sélectionnez chacune des rencontres qu’il fera. Demandez toujours à balader avec des chiens adultes reconnus pour être bien codés et okay avec les chiots. Privilégiez au début des balades en plus petit nombres avec 1, 2 ou 3 chiens calmes. Il est important que le chiot grandissent avec des interactions qui ne lui apportent ni anxiété ni trop plein d’excitation.

 

Il faut donc bien choisir le type de balade. Quand il est chiots c’est très important d’éviter les regroupements avec d’autres chiots style école du chiot et de privilégier les balades avec des adultes calmes qui communiquent bien. Entre chiot c’est la loi du plus fort avec des harceleurs et des harcelés. Les jeux ne sont que montée d’excitation et d ‘euphorie, bien loin d’une situation saines et naturelles ou la mère (ou un adulte du groupe) va intervenir pour stopper les montée d’excitation, leur apprendre à se contrôler, recadrer les harceleurs et donner confiance au plus anxieux ! Si vous choisissez un éducateur pour vous aider, choisissez le vraiment attentivement. Tous les éducateurs ne se valent pas et ne sont pas aptes à travailler la réactivité congénères. Bien souvent ils vont faire plus de dégâts qu’autre chose… Choisissez quelqu’un plus au fait de l’éthologie du chien !

 

Évitez par contre les interactions en dehors des balades canines ! Apprenez lui à ignorer ses congénères et à savoir croiser des chiens sans réagir. Si vous le laissez constamment aller voir tous les chiens, ne vous étonnez pas si une fois adulte la frustration de ne plus pouvoir interagir avec chaque chien qu’il croise se traduise par une excitation, des aboiements et grognement à la vue du moindre congénère.

Évitez lui les interactions non prévues et non désirées. Tous les chiens ne sont pas bien codés, tous les chiens ne sont pas sociaux et cela, même si le propriétaire au loin vous cris « Il est gentil ne vous inquiétez pas ». Au contraire la majorité des chiens dit « sociaux » qui aiment et jouent avec tout le monde n’ont pas les codes canins et ne vont pas hésiter à foncer sur le votre et forcer un contact malgré les demandes contraire de votre chien. Certain peuvent être agressifs et blesser votre chiot, d’autres seulement joueur, mais ils peuvent lui faire peur ou le mettre en position d’inconfort. Une mauvaise expérience reste souvent ancrée et va impacter ces relations futures avec les congénères. Si un chien fonce sur le votre, placez vous devant votre chien. Vous pouvez taper du pied au sol pour faire fuir l’intrus et demander au propriétaire si tant est qu’il soit là, de venir chercher son chien.

 

 

Quelques règles de bases :

  • Evitez les premiers contacts en sortie de voiture.

 

  • Débutez la balade en laisse à distance des autres et lâchez seulement après quelques minutes, lorsque les tensions et excitation sont redescendues.

 

  • Evitez les jouets, les lancés de bâton ou de balles, ainsi que la distribution de friandises lorsque d’autres chiens sont à proximité, pour éviter les tensions et la protection de ressources.

 

  • Privilégiez le mouvement au sur place ! En cas de tension, relancer le mouvement du groupe.

 

  • Ne venez pas en balade avec une chienne en chaleur.

 

 

 

 

LE RAPPEL :

Avant de travailler le rappel, il faut avant tout renforcer le suivi naturel du chiot, qui comme son nom l’indique et présent naturellement. Tout chiot va suivre son adulte de référence qu’il soit sa maman chien, ou vous.

Pour qu’il vous suive, il faut être leur point de référence, l’être dont la présence le rassure, c’est pourquoi je recommande fortement de dormir avec les premières semaines et surtout là première nuit car c’est là que vous allez justement créer cette présence réconfortante et un premier lien de confiance, ce qui va permettre

dès le lendemain de pouvoir le lâcher dans un endroit sécurisé (au milieu d’une foret sans route à proximité par exemple).

 

Personnellement, dés 5 semaines, je les sors en extérieur et maximise l’autonomie dans les décisions. Je les balade en libre et les laisse comprendre qu’il doivent faire attention à moi et me suivre. Donc je change beaucoup de direction, de rythme, je joue et je ne les rappelle quasiment jamais. Je vais par contre les attendre

quand ils font leur besoins, je fais un bruit quand je change de direction et je les laisse se faire une frayeur en me perdant de vue parce qu’ils reniflent un truc trop longtemps. A moins qu’ils ne se sentent perdus et appellent ou paniquent et fassent demi tour en courant, je ne vais jamais les chercher, j’attends, je félicite et joue avec quand ils me rejoignent. Aussi, j’alterne des périodes où je les attends et les laisse prendre le temps d’explorer et découvrir, où moi même je vais leur montrer des trucs comme des canards, des trous de taupes, de mulots, des oiseaux… Et d’autres périodes où je marche plus vite et ne m’arrête pas.

Quand ils demandent de l’attention, quand ils veulent se rassurer, je suis là et je répond quasiment toujours à leur sollicitation.

Tout est dans le lien, l’attitude et l’autonomie qu’on leur laisse !

 

MONTREZ VOUS INTERESSANT ! Faites du hors piste/ chemin, changez de direction soudainement pour l’obliger à faire attention à vous, changez d’allure, courir et jouer, faites trainer un bâton au sol, montrez lui des canards, parfois accroupissez-vous…

 

TRAVAILLEZ LE RAPPEL EN JOUANT A CACHE CACHE ! Avant de le rappeler une seconde fois, cachez vous derrière un arbre et attendez qu’il s’aperçoive que vous avez disparu. Laissez le vous chercher et faites lui la fête quand enfin il vous retrouve.

S’il ne revient pas, ne lui courez pas après! C’est le meilleur moyen pour qu’il s’éloigne encore plus. Au contraire, appelez le suffisamment fort pour qu’il vous entende et faites demi-tour! Il va faire demi-tour pour ne pas que vous partiez sans lui…

 

Le rappel de remise en laisse ne doit pas marquer la fin de balade. N’hésitez pas après la remise en laisse à courir avec et lancer un jeu et parfois à directement après le remettre en libre

Faites des balades canines, ainsi vous pourrez le lâcher avec les autres et profitez de l’effet de groupe. Moins vous l’appeler, plus votre rappel sera efficace, apprenez à lui faire confiance dans les lieux sécuriser, même si vous le perdez de vu. Mettez donc toute les chance de votre coté pendant cet apprentissage en sélectionnant un lieu que vous savez sans route à proximité

 

 

Gérer la protection des ressources

A partir de 3 ou 4 semaines les parents apprennent aux chiot qu’ils ne doivent pas voler leur nourriture en grognant. Si ce comportement fait parti du langage canin, il peut s’avérer problématique dans la société humaine. Ainsi, il va falloir faire comprendre au chiot que si nous nous approchons de sa nourriture, ce n’est pas pour la lui voler. Il faut modifier la perception que le chiot à de vous !

 

Les premiers jours, laissez-le manger tranquillement. Une fois qu’il commencera à vous connaître, vous pourrez commencer cet apprentissage. Pour cela, poser une assiette plate vide au sol et mettez y avec votre main, un peu de son repas, éloignez vous pour le laisser manger tranquille, puis revenez pour y rajouter de la nourriture et recommencez.

 

 Ainsi il associera votre proximité et la main qui s’approche de sa nourriture, non plus à un risque de se faire priver de se qu’il a, mais au contraire à celui qui en donne.

 

Si vous devez lui reprendre quelque chose (qu’il a trouvé par terre par exemple) donnez lui en échange autre chose comme une friandise.