génétique et environnement

Petit article très intéressant, sur l’origine du Shikoku et l’impact de son environnement ! Comme d’habitude ma traduction est loin d’être parfaite…mais ça donne une idée
 
▶️Si la lignée et l’environnement sont en accords, vous obtiendrez le chien idéal !
Les chiens des terres ont été élevés par des chasseurs en croisant d’excellents chiens de chasse. Leur seule raison d’être étaient d’être d’excellents chiens de chasse qui vous laissent attraper leurs proies, sans chercher à préserver la race. Mais dans les montagnes, par le passé, les gènes des races de chiens non indigènes n’atteignaient pas cette région. Par conséquent, on y retrouvait les chiens japonais au sang pur, mais maintenant la situation a changé. Il est fort possible que les chiens locaux de chasse aient également le sang de chiens d’autres régions et de chiens occidentaux. A ce rythme, si cela continue, le sang d’origine du Shikoku ken finira par s’éteindre.
Si vous regardez de plus près les sept chiens que possède M. Yamanaka, vous constaterez qu’ils ont l’apparence de purs Shikoku ken. Et c’est en effet, le cas. Tigre (mâle, 10 ans) a été produit par M. Shigenobu, un éleveur de chiens Shikoku qui vit dans la ville de Saijo, préfecture d’Ehime, à environ une heure de route de la région de Hongawa. Tigre a été confiée à M. Yamanaka sur la base de la conviction de M. Shigenobu Niina de « la ramener dans les montagnes ».
” Si vous maintenez un élevage de race pure, mais ne conservez que l’apparence originelle de la race ancienne, elle perdra son essence. J’avais le dangereux sentiment que les chiens nés et élevés dans les terre finissent par s’éloigner de leur vraie nature s’ils ne vivent pas dans l’environnement naturel hostile des montagnes. “
Dit M. Niina.
Le tempérament d’un chien de chasse est nourri par une situation tendue dans laquelle il est toujours prêt au combat en sentant toujours la présence de sa proie. Dans la vie d’appartement en ville, cet instinct est scellé et oublié. Le Shikoku ken qui vivait avec les habitants du village de montagne en chassant des proies, perd alors son sang-froid de chasseur.
Si vous le faites, peu importe à quel point le physique est merveilleux, il deviendra une existence dénuée de sens, comme “faire un bouddha sans y mettre une âme”.
En plus, en vivant sur un terrain plat, des changements subtils se produisent également dans les caractéristiques physiques d’un chien de montagne. Les longues pattes caractéristiques des Shikoku Hongawa sont également obtenues en courant sur des pentes raides. Les gènes sont intelligents et s’adaptent à l’environnement (épigénétique *). Ne perdez pas votre temps. S’ils n’ont pas besoin de longues jambes pour une vie paisible, peu importe le nombre de pur-sang, la longueur de leurs jambes ne changera qu’avec l’environnement. Pour protéger et transmettre les qualités physiques du chien, l’environnement est plus important que la lignée.
M. Niina s’en est rendu compte et a confié à M. Yamanaka les chiens qu’il avait produits pendant plus de 30 ans. Comme ils sont utilisés pour la chasse, pour les faire combattre leurs proies, le sang de quand ils étaient des chiens locaux des montagnes revit !
 
▶️Plus on remonte la rivière, plus les qualités du chien ressortent.
Aujourd’hui, la race de chien Shikoku-inu a ses racines dans les chiens locaux qui ont survécu dans le district de Hata, préfecture de Kochi, dans le cours supérieur de la rivière Shimanto, et ceux qui ont leurs racines dans le district de Hongawa, dans le cours supérieur de la rivière Yoshino. Deux endroits bien éloignés. La raison pour laquelle les chiens Shikoku sont appelés Hata-kei ou Hongawa-kei est donc due à leur racine. Et bien qu’ils soient tous les deux des Shikoku ken, il existe des traits distinctifs entre eux. Le Hata-kei est un chien au corps lourd qui dégage une atmosphère digne. En revanche, le Hongawa-kei est connu pour son mouvement agile, décrit comme « rapide », avec un physique bien rôdé.
On dit que dans le passé, de nombreux chiens locaux présentant les caractéristiques de cette lignée Hongawa vivaient le long de la rivière Yoshino. Plus on remonte la rivière, plus les individus sont splendides et se distinguent par leur “légèreté”. Et dans la région de Hongawa, qui est la zone la plus en amont de la rivière, se trouvait un trésor de chiens locaux que l’on appeler “l’ultime” [究極, kyūkyoku traduit par suprême, fin du fin, nec plus ultra, ultime]. On dit que les chiens locaux du village de Hongawa faisaient l’envie de tous les chasseurs.
Dans les temps anciens, les chasseurs-cueilleurs qui débarquaient sur l’île de Shikoku s’installaient dans le cours supérieur de la rivière Yoshino, riche en proies. Ils étaient également accompagnés d’excellents chiens de chasse. Les chiens locaux du district de Hongawa sont les descendants des chiens qui ont traversé la mer. Cependant, le nombre de chiens pouvant être gardés dans un village est limité. Seuls les meilleurs chiens étaient gardés et les moins bons étaient donnés aux chasseurs en aval. Les villages de la zone en aval ont également trié les chiens de la même manière, puis ont remis les chiens dans les villages de la zone en aval. On suppose qu’à travers cette chaîne, des chiens de la même souche ont été distribués dans le bassin de la rivière Yoshino. Compte tenu de ce contexte, il est logique que le chien de Hongawa soit considéré comme le chien fondateur des chiens Shikoku.
 
Texte : Makoto Aoyama
Photos: Michio Hino
Traduction : Wendy Ginkgos
Magazine : Shi-Ba